vendredi 19 février 2010

Déclaration annuelle de rucher



Le ministère de l'agriculture vient de publier une note de service concernant la déclaration annuelle de rucher.

Quelques grands principes :


  • La déclaration est faie par l'apiculteur chaque année, entre le 01 janvier et la 31 décembre.

  • Il n'est pas rétablie d'obligation de déclaration supplémentaire en cours d'année, en cas de modification notable.

  • avant toute transmission, l'apiculteur devra pouvoir fournir un N° de SIRET ou NUMAGRIT

Pour charger le document de déclaration : lien


dimanche 6 décembre 2009

Recette de pain d'épices simple

A cette saison, après une petite promenade bien vivifiante sous la bruime, quel plaisir en arrivant chez soi de déguster un bon pain d'épice avec son chocolat chaud !

Voiçi une recette toute simple :

250 g farine
350g miel châtaignier
2 oeufs
100 cl de lait
1 cc de mélange d'épices pour pain épice
1 sachet de levure chimique
1 sachet de sucre vanillé

On mixe le tout et l'on passe au four (préchauffé à 160]) dans un moule beurré et fariné pendant 40 min. maximum.

lundi 22 juin 2009

La saison avance

La saison avance Depuis début mai je n'ai pas alimenté mon site.
Ce ne sera pas encore aujourd'hui que je vais le faire, mais je promets de le faire cette semaine !
En fait j'ai repris mon activité professionnelle principale début mai, et j'ai la tête dans le guidon depuis cette date.Maintenant tout rentre dans l'ordre et je vais pouvoir communiquer un peu plus sur ma passion, l'apiculture.
Alors à bientôt.

jeudi 23 avril 2009

J'adore ce visuel proposé par France Nature Environnement


Vous pouvez consulter utilement le site de FNE.
"Le FNE est un réseau d’associations qui fait du lobbying pour que le droit français, européen et international évolue dans le sens d’une plus grande protection de l’environnement."
Vous trouverez en particulier, la pétition contre le Cruiser (insecticide neurotoxique autorisé par notre minitre de l'agriculture).
Ce site propose entre autre, des dossiers simples, conçis et bien faits l'actualité environnementale.

mardi 14 avril 2009

Maïs et soja transgéniques: faible contribution aux rendements à l'hectare

"Il n'y a aucune culture transgénique ayant permis un accroissement réel du rendement et seul le maïs Bt a montré dans une certaine mesure de plus grands rendements d'exploitation", ajoutent-ils en s'interrogeant sur la sagesse de consacrer autant d'investissement dans cette technique qui pourrait également présenter des risques pour l'environnement."
Extrait d'un article de l'AFP du 14/04/09.
Pour le maïs Bt (autorisé aux US depuis 1996), en comparant l'évolution moyen des rendements sur une période de 4 ans (1991-1995 [pas de maïs Bt] et 2004-2008[avec maïs Bt]), l'augmentation des rendements a été de 28% dont seuls 3 à 4% sont imputables à l'effet du facteur "variété transgénique".

Pour les autre maïs, l'effet du facteur "variété transgénique "n'est pas significatif.
Il en est de même pour le soja transgénique !.

En d'autres termes, l'augmentation des rendements de ces cultures industrielles est liée presque exclusivement à d'autres facteurs que celui imputable à l'utilisation de variétés transgéniques.

Alors, qu'on arrête d'invoquer l'argument "augmentation des rendements "(pour nourrir une population croissante sur notre planète) pour justifier du choix des variétés transgéniques !.

Cette nouvelle me conforte totalement dans mon opposition absolue aux OGM.

dimanche 12 avril 2009

Soyons vigilants

L'époque des semis de maïs approche ainsi que celle des traitements insecticides des colzas.
Soyons vigilant par rapport aux risques encourus par nos abeilles en cas de mauvaises pratiques de traitements des cultures.

Petit rappel :
La dérive des produits de traitement : afin d'éviter tout risque de dérive de particules, les traitements ne doivent s'effectuer que lorsque les conditions de vent restent inférieures ou égales à un degré d'intensité de 3 (inférieur à 20km/h).
Pour le semis des semences enrobées l'utilisation de semoirs équipés de déflecteurs pour limiter la diffusion de poussières est obligatoire. Les producteurs doivent faire preuve de la plus grande vigilance dans l'utilisation des insecticides destinés à protéger les cultures. Le non respect de ces obligations sera sanctionné."

Personnellement, je ne suis pas tranquille pour deux (sur trois !) de mes ruchers à côté d'un champs de maïs. Je vais me renseigner auprès de l'agriculteur pour connaitre le type de traitement de semences utilisé.
S'il s'agit de "CRUISER", je déménage le rucher.

lundi 23 mars 2009

Le miel de letchis, vous connaissez ?

Un miel de letchis médaillé d’or
CLICANOO.COM Publié le 21 mars 2009
Pour leur première participation au concours général du salon international agricole de Paris, les miels de la Réunion ont frappé fort. Le miel de letchis crémeux de Gérard Ethève a même décroché le mois dernier une prestigieuse médaille d’or dans la catégorie des miels tropicaux.


Une catégorie où les premières places étaient jusque-là tenues de longue date par les miels antillais. Le diplôme obtenu à Paris a été remis hier officiellement par les représentants de la chambre d’agriculture et de l’association pour le développement de l’apiculture (ADA) à l’agriculteur installé à Petite-Ile. Sa fierté est grande d’avoir décroché une telle distinction. “Après plus de trente ans à faire du miel, le travail paye c’est sûr, mais on ne s’y attendait pas trop”, reconnaît Gérard Ethève qui dirige depuis bientôt deux ans la Maison de l’abeille à Petite-Ile. Le concours s’est déroulé dans des conditions très strictes. Un mois avant l’ouverture du salon, des officiels sont venus prélever une bonne quantité de miel directement dans les stocks de l’apiculteur. Les échantillons ont ensuite été analysés dans un laboratoire de métropole et dégustés dans les conditions habituelles du concours. Cette médaille d’or, l’apiculteur peut désormais la faire figurer sur les pots de miel du lot récompensé. Ce miel de letchis crémeux issus de la miellée de septembre 2008 est un cru exceptionnel déjà récompensé à La Réunion lors de la dernière édition de Miel Vert. Une manifestation où Gérard Ethève avait déjà décroché deux précédentes médailles d’or en 1994 pour des miels de Baies Roses et de Forêt .
P.L.

Une semaine sans pesticides, pourquoi faire ?

Après la journée sans voiture, la journée sans électricité, la semaine sans pesticides.
Cette opération originale est conduite dans le département du Loir-et-Cher.
Cliquez sur ce lien pour accéder à l'article.

jeudi 12 février 2009

La molécule qui sauve les bovins tue les abeilles en Ariège.

Une intoxication à la Perméthrine, à des doses justifiant la mortalité des colonies ».
C'est un cri d'alarme qu'ont lancé, hier matin, les apiculteurs professionnels d'Ariège, réunis à la mairie de Serres-Sur-Arget. « Depuis décembre 2008, nous constatons des mortalités importantes de colonies d'abeilles dans des s secteurs différents, mais tous situés en zone d'élevage. En ce moment, les abeilles rescapées sont si peu nombreuses dans les ruches qu'elles n'arrivent pas à y maintenir la température nécessaire : les survivantes meurent de froid. Leur peloton, autour de la reine, est à peine gros comme une mandarine. Ailleurs, provision et couvain ont été abandonnés. Là, il n'y a plus que des cadavres d'abeilles. Des colonies entières ont, ici, été retrouvées vides. Selon les endroits, 50 à 80 % des ruchers sont perdus ». C'est ce qu'ont déclaré, hier, Bertrand Théry, l'apiculteur de Serres, membre de la commission nationale apiculture, rejoint par d'autres professionnels et des éleveurs de la Confédération paysanne 09. Sur les 30 apiculteurs professionnels de l'Ariège, 25 sont touchés par cette mortalité particulière.
Dès la fin de l'été, les apiculteurs avaient constaté une mortalité inhabituelle dans des zones de montagne sauvage, jusqu'ici épargnées. Le phénomène est allé en s'aggravant, pour culminer en décembre.
Intoxication à la perméthrine
« Après s'être interrogé sur nos pratiques apicoles, le fait que l'hécatombe se situe à proximité des zones d'élevage, nous a fait envisager que les désinfectants utilisés dans la lutte contre la propagation du moucheron qui transporte le virus de la fièvre catarrhale pouvaient être en cause, ont expliqué les apiculteurs. Nous avons alors effectué des prélèvements d'abeilles fraîchement mortes pour les envoyer au laboratoire d'analyses du CNRS, à Solaize. La conclusion est sans appel : intoxication à la perméthrine à des doses justifiant la mortalité des colonies ». On retrouve cette molécule dans les produits pulvérisés sur les étables et leurs abords, dans les véhicules de transport ; ce fut l'un des moyens de prophylaxie dans la lutte contre la FCO.
L'alerte ariégeoise dans le monde apicole régional et national, a fait remonter le problème. Actuellement, en France, concernée sur tout son territoire par la maladie de « la langue bleue », on constate des mortalités hivernales importantes d'abeilles. C'est le cas dans l'Aude, l'Aveyron, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales… mais aussi dans le Nord.
« Nous souhaitons que cesse la désinfectation et que l'on s'intéresse au renforcement des défenses immunitaires des troupeaux, ont dit apiculteurs et éleveurs présents à Serres. On a, jusqu'ici privilégié le souci économique non le souci sanitaire ».
Présent, le Directeur départemental des services vétérinaires, M. Jabert a annoncé qu'une mission d'évaluation composée de deux enquêteurs de la Brigade nationale d'Enquête vétérinaire et phytosanitaire (BNEVP) arrivait en Ariège, pour deux semaines. Objectif : effectuer la corrélation entre la mortalité observée et les pratiques de désinsectisation qui ont été mises en œuvre.
Qu'en est-il en Rhône alpes ?
D'après le site du GDS (Groupement de défense sanitaire), l'utilisation d'insecticide de la famile des pyrèthrinoides est autorisée, dans des conditions règlementairement encadrées, en application directe sur le dos de l'animal (bovins et ovins), pour la désinsectisation des bétaillères et des locaux d'èlevage.
  • Ce que disent les textes :
La désinsectisation des animaux est obligatoire dans les Périmètres interdits. Elle fait partie, dans certains cas, des conditions pour sortir des zones réglementées ou pour les traverser.
Les pyrèthrinoïdes sont recommandés par les services officiels.
Insecticides à base de pyréthrinoïdes pouvant être utilisés dans le cadre de la réglementation FCO :
Ectotrine pour on (pour on = application dur dos de l'animal)
Acadrex 60
Bayofly pour on
Versatrine pour on
Butox 7,5 pour on
Butox 50 p. mille.
La désinsectisation des bâtiments est obligatoire lorsqu'il y a des cas cliniques de fièvre catarrhale. Outre la lutte contre les moucherons pîqueurs (les culicoïdes), elle réduit la présence des autres insectes qui peuvent être attirés par les plaies et les animaux affaiblis par la maladie..
La désinsectisation des bétaillières et des autres moyens de transport d'animaux est obligatoire avant le départ pour tout véhicule :- sortant d'une zone réglementée pour aller en zone indemne ou dans une autre zone réglementée- transitant à travers une zone réglementée en venant d'une zone indemne ou d'une autre zone réglementée - transitant à travers une zone indemne en venant d'une zone réglementée.
La liste des produits homologués pour ces deux derniers usages est consultable sur le lien suivant : e-phy.

mercredi 4 février 2009

Grosses pertes de colonies en Ariège

nombreuses colonies mortes ou très très petites, mortalités devant toutes les ruches et dans les ruches.

Le lien a été fait avec les désinsectisations massives (rendues obligatoires par arrêté préfectoral) effectuées dans le cadre de la lutte contre le vecteur de la fièvre catharale ovine (FCO) : on a retrouvé de la perméthrine dans les abeilles mortes, molécule qui est la matière active de nombreux produits de désinsectisation comme le MEFISTO.

Ces désinsectisations ont concerné les étables/bergeries, les alentours des bâtiments, les tas de fumier, les mares (si! Si!)…

Il est encore difficile d'évaluer les dégâts, plein d'apiculteurs n'ouvrant pas leurs ruches en hiver mais les ruchers touchés, le sont à 50, 80 voire 100 %.

Il est certain que les départements n'ont pas appliqué les directives nationales de la même manière, certains ont pu vacciner très vite et éviter de désinsectiser, d'autres ont démarré la campagne de vaccination très tard (vaccins en rupture de stock).

On nous annonce que les désinsectisations reprendront dès que les températures remonteront et il va être très difficile de les en empêcher…

VIGILANCE donc

Si vous avez des mortalités anormales

Réagissez !

Contactez l'ADAM

Prévenez votre DSV et insistez pour que des prélèvements soient effectués et envoyés pour analyse

Mais congelez également vos propres échantillons.

Bon courage à tous
>
>
Virginie BRITTEN - Ingénieur
> ADAM - Association de Développement de l'Apiculture en Midi-Pyrénées
GIE promotion élevage - ZAC du Pont de Bois - Av de l'Agrobiopole
BP 82 256 - 31322 Castanet Tolosan cedex
Tel : 05.61.75.47.36 / Fax : 05.61.75..41.40 / Portable : 06.50.44.12.74

mardi 3 février 2009

Va t'on réautoriser Régent TS et Gaucho ?

L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) a annoncé lundi 1er fèvrier qu'elle présenterait un recours contre le non-lieu prononcé dans l'affaire du Régent TS. :
A l'issue des très nombreuses expertises acquises au dossier, il n'était pas envisageable d'affirmer un lien incontestable entre l'utilisation du fipronil (principe actif du Régent) dans l'enrobage des semences et les surmortalités des abeilles constatées à l'occasion des campagnes 2002 et 2003", selon les réquisitions du procureur.

BAYER et BASF avaient été mis en examen en février 2004 pour "mise en vente de produits agricoles toxiques nuisibles à la santé de l'homme ou de l'animal", à la suite d'une instruction pénale ouverte par le parquet sur un lien éventuel entre le Régent TS et une surmortalité d'abeilles en 2002 et 2003.
Le Régent avait été interdit en France par le ministère de l'Agriculture au lendemain des mises en examen.
Pour l'avocat de Bayer, la décision de non-lieu "s'inscrit dans la suite logique de la décision du 16 mars 2007, quand les experts européens ont inscrit le Fipronil sur la liste des substances actives autorisées à entrer dans la composition des produits phytosanitaires utilisés dans l'UE.

Il a estimé en outre que ce non-lieu "devrait entraîner une décision similaire à Paris pour le Gaucho", un pesticide également mis en cause par les apiculteurs. Il a affirmé que, dans ce dossier, l'enquête des deux juges d'instruction du pôle "santé publique" venait de "conclure par une expertise à la non dangerosité du Gaucho".

Il semblerait donc qu'en plus des problèmes que risque de poser Cruiser, nous soyons aussi confrontés de nouveau à ceux liés à Régent et gaucho.

La TOTALE quoi !!

Je suis scandalisé. On nous oppose assez facilement le principe de précaution pour justifier de telle ou telle interdiction dans le but de nous préserver des éventuels méfaits d'une pratique, d'une substance.
Alors que l'on parle de plus en plus de l'extinction des abeilles, nous ne sommes même pas capables d'appliquer le principe de précaution.

lundi 19 janvier 2009

Des abeilles comme agents antidrogues ( site waliboo.com)


allain: Sat, 01/17/2009 - 14:38.
Des agents antidrogues d’un nouveau genre viennent de passer à l'action. Il s’agit des abeilles, ces petits bourdons connus plutôt dans leur rôle pollinisateur.
C’est un jeune apiculteur suisse, venant juste de décrocher son diplôme de baccalauréat, qui expérimente cette méthode des plus insolites pour la détection de stupéfiant. L’apiculteur serait parvenu à entraîner avec succès 70 abeilles à reconnaître l’odeur de cannabis. Pour ce faire, le chercheur en herbes aurait présenté aux insectes simultanément du cannabis et de la nourriture. Les insectes associent ensuite la nourriture à l’odeur de cannabis et s’attendent à être nourris chaque fois qu’on leur en fait sentir et commencent à dérouler leur trompe. Néanmoins, pour affiner cette technique novatrice, un appareil électronique devrait être mis au point pour repérer ce stade. Jusqu’ici, le taux de réussite des expériences s’élèvent à 70%.
La même méthode est en train d’être expérimentée en Croatie. Les abeilles sont entraînées pour la détection d'héroïne, d'explosifs et de denrées alimentaires avariées. Toutefois, la police croate n’accorde qu’un intérêt modéré à leur performance, estimant que les bons vieux limiers tels que les bergers allemands par exemple, restent plus efficaces pour ce genre de mission.



jeudi 25 décembre 2008

Pour nous faire entendre, faisons des procès ?

mardi 23 décembre 2008
Les apiculteurs gagnent contre Terrena
(Ouest France)

La cour d'appel d'Angers condamne la coopérative pour avoir préconisé un mélange de fongicides et pesticides. Des ruches avaient été décimées.


Une jolie fleur jaune... Les abeilles adorent le colza ! Alors qu'il est en pleines fleurs, en avril 2000, des apiculteurs des Deux-Sèvres retrouvent des milliers d'insectes morts au pied de leurs ruches. Le responsable ? Ils n'auront pas à chercher loin.


« Un agriculteur voisin m'a montré le fax qu'il avait reçu de sa coopérative, la Caval, raconte Michel Ligné, qui vit près de Thouars. Il préconisait des mélanges de traitements. » Avec des produits certes autorisés individuellement... « Mais ça fait une grosse différence si l'agriculteur passe ces produits à quelques heures d'intervalle ou s'il les mélange, » renchérit Francis Chauvancy, des Ruchers de Gâtine.


En mars 2001, les deux apiculteurs portent plainte. Avec derrière eux, sept syndicats professionnels et la Confédération paysanne des Deux-Sèvres. La suite est ubuesque : nomination et démission de plusieurs experts. Le rapport du dernier, qui charge la Caval, devenue entre-temps Terrena, est annulé pour défaut de procédure, en juillet 2007. Le tribunal d'instance d'Angers déboute alors les apiculteurs qui font appel.


La profession ragaillardie.


Le 9 décembre dernier, la cour d'appel d'Angers leur donne enfin raison. Elle condamne Terrena à verser 4 500 € à Michel Ligné et 8 000 € aux Ruchers de Gâtine en réparation de leurs pertes. Plus 1 000 € à chacun des syndicats, « qui ont pour objet de veiller à l'émergence d'activités agricoles s'inscrivant dans un objectif de développement durable », reconnaît la cour.


« L'important, souligne Me Bertrand Salquain, avocat des apiculteurs, c'est qu'on n'a pas eu à faire la preuve du lien de causalité absolu entre l'application du produit et les dommages. » Terrena est condamnée pour avoir accru le risque de mortalité des abeilles, en préconisant des mélanges « dont l'innocuité s'est avérée fausse ». Et, à défaut de rapport d'expertise, sur la documentation technique fournie par la profession. Une profession ragaillardie par cette victoire, après tant d'années de vicissitudes.


Claudine QUIBLIER.


Bien que je me sente proche de la profession agricole en général, autant des agriculteurs pratiquant les grandes cultures (j'ai eu moi-même des céréales à cultiver à une époque), que des agriculteurs apiculteurs (je suis apiculteur aujourd'hui), je trouve que la judisciarisation de ce type d'incident est tout à fait bénéfique pour la profession en général.

Pourquoi ?


En tant qu'apiculteur, je me rends compte que :


- l'apiculture ne pèse rien par rapport aux autres secteurs de productions agricoles : notre poids économique est très faible par rapport aux autres filières de production.
De plus, les apiculteurs ne sont en général pas clients des mêmes coopératives qui distribuent des produits de traitement des grandes cultures.
Combien d'apiculteurs membres de conseils d'administration de coopératives agricoles à vocation céréalière ? très, très, très peu.

Si nous voulons être entendus, passer dans les médias, interpeller l'opinion publique rien de mieux qu'un petit procès.

- les prescripteurs de produits de traitement phytosanitaires ne connaissent probablement pas assez la règlementation, mais surtout, ne connaissent pas les risques qu'ils font encourir aux insectes lorsqu'ils conseillent tel ou tel traitement, et s'ils connaissent les risques ils les jugent peut être minimes par rapport aux enjeux économiques directs : sauver une culture de colza de la méligèthe par tous les moyens peut paraitre infiniment plus important, que de préserver un rucher voisin.
Encore une fois, pour rétablir les rapports de forces, quoi de mieux qu'un petit procès !

Enfin, il existe des moyens pour vérifier si un mélange de produits phyto est autorisé :

- le site de la société Arvalis propose un outil d'aide à la décision de mélanges extemporanée de produits phytos.

- le site officiel du ministère de l'agriculture e-phy propose des informations très complètes sur les mélanges autorisés.


lundi 15 décembre 2008

Ces abeilles dont nous dépendons

(samedi 13 déc. 2008, sur le site express BE)
La disparition des abeilles, dont la population est en déclin depuis plusieurs années, pourrait coûter très cher à l'économie mondiale. Les fruits, les légumes, les oléagineux, et dans une moindre mesure, le café, le cacao, les fruits à coque et les épices, dépendent tous des insectes pollinisateurs. Soit 35% de la production agricole mondiale pour une somme de 153 milliards d'euros en 2005.
«Dans ce contexte, le déclin des insectes pollinisateurs est une préoccupation majeure», car «les équilibres alimentaires mondiaux seraient profondément modifiés en cas de disparition totale des pollinisateurs», affirme l'Institut Français de Recherche Agronomique (INRA) dans un communiqué.
Selon les chercheurs de l'INRA, la perte financière pour les consommateurs, qui consommeraient moins et plus cher, serait comprise entre 190 et 310 milliards d'euros, en fonction de la réactivité des prix à la baisse de la production. Les céréales, par contre, qui représentent 60% de la production agricole mondiale, ne dépendent pas des pollinisateurs, et ne souffriraient donc pas de leur disparition.
Les causes du déclin de la population d'abeilles ces dernières années, en Europe et aux Etats-Unis notamment, s'expliquent vraisemblablement par l'utilisation massive de pesticides dans l'agriculture, l'extension des monocultures et l'apparition de maladies pathogènes parasitaires.
Si les abeilles disparaissaient, l'humanité n'aurait plus que quatre ans à vivre, aurait prédit Albert Einstein.

L'heure est venue de faire les comptes ! Et oui, la disparition de notre abeille , ca va nous couter cher, 190 à 310 milliards d'euros. Ce n'est pas une paille pour un tout petit apidé tout de même !
Alors si les arguments écologistes ne nous suffisent plus, utilisons des arguments qui touchent notre porte-feuille.

vendredi 12 décembre 2008

C'est parti

Je viens de finaliser un site internet Abeilles et Cie. sur lequel vous trouverez des informations générales sur l'apiculture (l'apiculture pour débutant), sur ma ligne de conduite en apiculture, mais aussi sur ma pratique apicole au quotidien, à travers un calendrier mis à jour régulièrement.
Je tiens également à jour des éléments d'actualité apicole :
- une veille réglementaire (droit Français, mais aussi au niveau de l'UE) en lien direct avec l'apiculture,
- une veille de l'actualité apicole en lien avec : l'autorisation de produits phytosanitaires susceptibles d'être préjudisciables à l'abeille, le Grenelle de l'environnement, les OGM, le Frelon asiatique, et l'extinction de l'abeille en général.
Ces sujets étant très vastes, l'information est sélectionnée, et je ne présente que les faits importants.
N'hésitez pas à réagir à cette information sur ce Blog, il est fait pour cela !.

jeudi 13 novembre 2008

J0, la création du blog

C'est tout nouveau pour moi, je suis un bleu en la matière, alors je me lance .....


J'ai envie de partager mon expérience avec tous les curieux, qu'ils soient apiculteurs ou non.
Pour ce faire, mon objectif est d'alimenter régulièrement ce blog en sujets d'actualité apicole , de façon à ce que nous puissions échanger jour après jour sur ces sujets.

Je vous propose par ailleurs un accès à un site internet (abeilles et Cie.) en cours de création, sur lequel vous trouverez des informations sur l'apiculture que je pratique.